Back to top

Partir/revenir : la gestion de l’absence au domicile

Recherches terminées
Début: Juin 2019
Fin: Décembre 2020

Le projet « Partir et revenir », croisant les deux thématiques de la mobilité et de l'habiter, traite de l’absence domestique par l’éloignement physique et temporaire du logement de ses habitants en déplacement. Quels liens entretiennent-ils alors avec leur domicile ? Quelles implications sur l’organisation sociale et spatiale du logement ? Quitter sereinement son logement et bien vivre sa mobilité relève à la fois du profil des individus, de leurs attentes vis-à-vis de leur déplacement et d’un apprentissage qui devient presque une compétence à part entière dans un monde où se déplacer souvent est devenu la norme.

Acteurs de la recherche

 

Contact : Agathe Lefoulon


Ce projet de recherche a également donné lien à une exposition virtuelle, visible sur l'Artistic Lab du Forum Vies Mobiles

1/ Le projet

Objectifs

La gestion de l’absence du domicile serait devenue un enjeu contemporain majeur dans une société dite « hypermobile » où les individus ont une propension importante à se trouver éloignés de leur environnement de vie domestique. Malgré le développement du travail à domicile ou des communications à distance, nous serions entrés dans une « société d’absence ritualisée » (Viard, 2014). Permise par une plus grande mobilité notamment de loisirs mais aussi professionnelle, elle entraine davantage de moments où nous sommes hors de nos logements habituels. Dans ce cadre, l’absence du logement apparaît comme une modalité grandissante des modes d’habiter, reposant sur des pratiques sociales spécifiques. La gestion de cette absence influencerait l’organisation matérielle du logement et plus largement les relations entretenues avec l’habitat - entendu comme environnement de vie intégrant les proximités et les solidarités sociales.

Ce projet de recherche, issu de la collaboration entre le Forum Vies Mobiles et Leroy Merlin Source, s’est intéressé à l’absence physique et temporaire des habitants de leur logement à l’occasion d’un déplacement. Il s’agissait d’étudier les modalités de gestion de cette absence au domicile dans l’avant, le pendant et l’après des situations de mobilité, et d’explorer la relation d’attachement et de détachement au logement, en articulation avec les besoins et les pratiques de déplacement.

La situation d’absence entraînerait des pratiques sociales, spatiales et temporelles spécifiques liées à l’organisation, la gestion, la préservation du logement vide de tout ou partie de ses habitants usuels. Au même titre que la présence, ces pratiques participeraient de l’appropriation symbolique et matérielle du domicile.

Plusieurs motivations peuvent expliquer la mise en place de dispositifs et de tactiques permettant de gérer voire pallier l’absence du domicile :

  • L’enjeu de la sécurité du logement face à la peur d’une intrusion ou d’un accident induit assurances, systèmes techniques de surveillance (caméra, capteurs, domotique, etc.), informations du voisinage, rangement spécifique des objets de valeur, ou encore l’activation de services (dispositif Voisin Vigilant, société de sécurité).
  • Le besoin d’entretien des végétaux, des animaux ou des pièces (arrosage, nourriture, propreté, etc.) peut entraîner le recours à des prestations de service marchands

(conciergerie, société de gardiennage, etc.), des objets programmables ou pilotés à distance (arrosage automatique, distributeur de croquettes, etc.), des solidarités entre voisins, ou encore le recours à la famille proche (passer vider le courrier, nourrir le chat, arroser les plantes, aérer le logement, etc.).

  • Le besoin d’argent ou d’occupation du logement pour répondre aux deux préoccupations précédemment citées produit de la location entre particuliers voire de la sous-location, ou encore le prêt du logement à des connaissances (échanges d’appartement, Air’Bnb, prêt à titre gracieux, etc.).
  • L’anticipation des effets de l’absence sur le confort au retour peut expliquer l’usage d’un thermostat programmable, l’achat de réserves alimentaires, le report de travaux d’aménagement, etc.

Ces pratiques ne sont pas exclusives et s’articulent les unes aux autres pour produire des formes d’”habiter l’absence”. Deux types de dispositifs sont convoqués pour gérer le domicile en situation d’absence :

  • les ressources techniques, réseaux numériques et objets (smartphone, domotique, clefs, alarme, blindage, etc.)
  • et les ressources sociales, réseaux humains et personnes (amis, famille, locataire, gardien, voisins, etc.).

Il s’agissait d’analyser leurs usages et leurs significations dans le rapport au logement et aux mobilités.

Il est important de noter que l’absence concerne un logement qui n’est pas obligatoirement vide d’occupants. Il peut être sous loué tout comme une partie du ménage peut y séjourner. L’idée étant de voir aussi comment l’éloignement d’un des occupants peut produire des dispositifs d’habiter spécifiques.

Une approche pluridisciplinaire a été privilégiée et a fait dialoguer photographie et sociologie. Partant du postulat que les habitants créent un imaginaire de leur lieu de vie en leur absence et en situation de mobilité, l’objectif fut de s’en saisir par la photographie comme trace, pour produire des images permettant de rendre compte des espaces et des tactiques de gestion du chez-soi à distance, qu’elles soient matérielles, sociales ou symboliques. Faire usage de la photographie dans ce contexte fut aussi l’occasion de montrer certains gestes effectués par les habitants et qui sont révélateurs de leur gestion de l’absence au domicile.

Le travail photographique a été mis en perspective avec l’analyse des usages et des pratiques et confronté aux représentations du logement vide saisies par le discours dans l’enquête sociologique.

Il s’agissait ainsi de comprendre les représentations du logement vide et la relation au domicile qui sous-tendent le déploiement ou pas de pratiques de gestion du domicile, de qualifier ces pratiques, de les catégoriser et de les contextualiser en lien avec les types de déplacements qui produisent l’absence.

Hypothèses de recherche

Les différentes modalités de l’absence et leurs représentations associées conduiraient à différents modes de gestion de cette absence et, in fine, à différents modes d’habiter la distance au domicile.

Hypothèse 1 : Les dispositifs de gestion de l’absence au domicile et leur utilisation varient en fonction de la nature du déplacement effectué et notamment de sa réversibilité. La fréquence approchée en termes de routine de mobilité, la durée approchée en termes de période d’éloignement et la distance approchée en termes de temps de déplacement font varier la nature et l’usage des dispositifs.

Hypothèse 2 : Les dispositifs de gestion de l’absence au domicile et leur utilisation varient en fonction de l’habitat approché en termes de type de logement (maison ou appartement, surface, configuration, etc.), d’environnement du logement (rural, périurbain, urbain, densité, immeuble collectif, lotissement, etc.) et du rapport factuel de l’habitant au logement (locataire ou co/propriétaire, ancienneté dans le logement, etc.) et sensible au chez-soi (bulle, protection, repos, tremplin, etc.).

Hypothèse 3 : Les dispositifs de gestion de l’absence au domicile et leur utilisation varient en fonction du capital social localisé, c’est-à-dire des réseaux sociaux des individus dans l’environnement spatial de leur logement. Les liens faibles (voisin, collègue, connaissance, etc.) et les liens forts (famille, amis, etc.) sont une ressource pour faciliter le départ et l’absence au logement.

2/ Principaux résultats

Partir tranquille

Les stratégies de gestion de l’absence au domicile visent à partir et revenir tranquille au domicile

Partir tranquille, c’est pouvoir, chemin faisant, détourner son attention de son chez-soi. C’est ne pas avoir trop de préoccupations pour ceux qui y restent, pour les activités qui s’y déroulent, pour les objets qui s’y trouvent. C’est bien vivre l’éloignement à cet univers domestique, pour déployer ses activités ailleurs, professionnelles ou personnelles, proches ou lointaines, les vivre sereinement et sans perturbation. C’est avoir la possibilité de retrouver son chez-soi, ses habitudes individuelles ou partagées et un lieu connu. C’est donc parvenir à faire de l’absence un acte presque banal dans l’organisation de la vie domestique, familiale, professionnelle, quotidienne et sociale. Cette sérénité n’est pas donnée, mais relève d’une organisation qui dépend des ressources de chacun. Ainsi, la maison tend à être produite pour y habiter mais aussi pour parvenir à s’en absenter.

Partir tranquille, c’est donc avoir les moyens de déployer autant de dispositifs sociaux, spatiaux, techniques et symboliques que de besoins, pour assurer une double continuité qui permet de bien vivre l’absence :

  • la continuité de la maison : la préservation de son intégrité physique et du déroulement ordinaire de la vie de ceux qui y restent, avec l’assurance de retrouver son univers domestique tel qu’il a été quitté ;
  • la continuité de l’activité réalisée à distance , loisirs comme travail, dont le bon déroulement est conditionné par la possibilité de s’y consacrer pleinement.

S’assurer de ces deux continuités, c’est tout faire pour ne pas avoir à revenir chez soi une fois parti.

Modes de vie et absence au domicile

La nécessité récurrente d’avoir à gérer l’absence au domicile est le pendant de l’hypermobilité des modes de vie contemporains

Travail à distance, missions professionnelles, départs en vacances et en week-ends ou encore bi-résidentialité : la réversibilité de nos déplacement (la possibilité de partir et revenir rapidement et souvent à son domicile) nous amène à nous déplacer de plus en plus souvent, ce qui donne lieu à des départs de plus en plus fréquents de nos domicile.

Trois grandes figures de gestion de l’absence au domicile, trois modes absents : le parcours de vie de l’habitant est déterminant dans la gestion de l’absence

Mettre la maison en mode absent, c’est mettre en place des rituels, des agencements spatiaux, activer des équipements techniques et des personnes ressources. Cela vise à mettre la maison dans un état de stabilité qui assure son intégrité et sa conservation malgré l’absence.

Trois modes absents associés à trois profils d’habitants apparaissent :

  • Le mode absent permanent : les professionnels très mobiles, sans enfants à la maison, qui enchaînent les absences dans un rythme irrégulier et parfois de façon inopinée. Leur maison est sans cesse en mode absent : face à un rythme de vie très fluide, la maison doit être dans un état de stabilité pour rester un lieu repère. La maison facilite les départs et les retours dans une continuité de, une économie de gestes avant le départ, un minimum de soin (pas de plantes, ni d’animaux) et une délégation de présence programmée (location temporaire). La maison est surveillée par un réseau de personnes ressources (concierge, voisins, colocataires) qui peuvent intervenir à tout moment mais qui ne sont que rarement mobilisées au-delà des imprévus.
  • Le mode absent à deux niveaux : les couples biactifs avec enfants ou familles monoparentales, aux absences régulières et anticipées. Leur maison possède un mode absent faible en journée et un mode absent fort durant les vacances en l’absence de l’ensemble du ménage. Ces deux modes sont cycliques et programmés régulièrement à la journée ou à l’année. La maison en mode absent faible facilite la vie domestique quotidienne, et dépend de l’intervention régulière de personnes ressources pour la prise en charge des enfants (famille essentiellement, personnel de ménage), toujours identiques, au calendrier bien établi. La maison en mode absent fort rassure les habitants qui la quittent collectivement. Les interventions sont resserrées alors autour de la préservation de l’intégrité de la maison vide, entre sécurité et entretien.
  • Le mode absent au besoin : les couples retraités ou en fin de carrière professionnelle, propriétaires, avec des enfants indépendants, et qui maîtrisent leurs temps propres. Leur mode faible dépend d’abord des systèmes techniques de gestion de l’absence à la journée (sécurisation des portes et fenêtre et activation des alarmes), lorsqu’ils sortent pour quelques heures. Le mode fort dépend avant tout de l’activation de personnes ressources, en particulier le voisin (surveillance de la maison vide, entretien du jardin). L’efficacité des rituels de départ repose sur une maison qui aura été organisée pour faciliter l’absence (équipements, agencements, localisation, et stabilité du réseau des personnes ressources, pour des interventions planifiées et routinières).

Les modalités de gestion de l’absence au domicile

Les modalités de gestion de l’absence au domicile diffèrent en fonction :

  • De la part d’habitants absents : que le domicile soit complètement vide (absence de tous les membres du foyer), ou seulement en partie (le conjoint, le colocataire ou l’enfant est présent)
  • De la localisation : que le voisinage soit connu ou non (parents, amis, voisins…), et nécessitant alors l’intervention d’autres personnes ressources (personnel d’entretien du jardin, de la maison, ou encore de garde des enfants, locataire ou sous-locataire temporaire)
  • De la durée des déplacements : une absence de longue durée mobilise plus de dispositifs que toute absence de courte durée. Plus la durée de l’absence est longue, plus l’habitant envisage de possibles événements malheureux dans sa maison (vols, accidents, dégradations, etc.).
  • De la fréquence des déplacements : plus les absences sont fréquentes, plus les dispositifs sont intégrés comme des routines dans la préparation des départs et améliorés au fil des expériences pour atteindre un haut degré d’efficience.

La distance plus ou moins grande ne semble pas jouer le rôle principal dans la différenciation de la gestion de l’absence et du choix des dispositifs. Même proche géographiquement, il s’agit de ne pas revenir pour ne pas rompre la continuité de l’activité en cours. La réversibilité des déplacements permise par la vitesse est intégrée par les habitants, et la distance ne fait donc pas varier outre mesure le choix des dispositifs.

Trois stratégies pour gérer sa relation au domicile

La recherche a mis en évidence trois stratégies pour gérer le rapport au domicile dont on s’est éloigné, en fonction du besoin et du souhait de contact avec ce dernier. Et les outils numériques occupent désormais une place centrale.

  • Les « ubiquistes », qui ne sont jamais complètements absents. Ils sont ici et là-bas, connectés et pas véritablement absents du logement, ils leur importent de garder le contrôle et/ou le contact avec ceux qui sont restés (conjoint, enfants, colocataires, …). Aspirateur autonome, robot de cuisine connecté, thermostat contrôlé à distance ou encore alarmes permettent de toujours garder la main sur le domicile.
  • Les « détachés », qui se coupent complètement de leur domicile vide. Ils veulent ne plus du tout penser à la maison quand ils sont ailleurs et préfèrent la mettre à distance vaille que vaille.
  • Les « élastiques » et les « délégataires », qui ont un rapport intermédiaire. Ils gardent un œil à distance sur la maison, ils communiquent un minimum avec les proches sur place pour être tranquille et laissent le soin à d’autres de s’occuper de la maison, en souhaitant que les personnes en charge soient fiables pendant le temps de l’éloignement. La maitrise de l’absence domestique passe ainsi potentiellement par la mobilisation d’un réseau social (existant, renforcé, nouveau, dégradé).

Entre habiter et se déplacer, rendre l’absence vivable

Mettre à profit le « sas » du départ

Il existe deux types de sas nécessaires à un départ réussi, pour bien vivre son déplacement :

  • Le sas spatial ou physique, avec une « zone de (préparation au) départ » dans le domicile. Il peut s’agir d’un vestibule, relativement isolé dans le logement. Il facilite les départs fréquents qu’on cherche à routiniser et à mettre à distance de la sphère personnelle ou les voyages de loisirs moins fréquents mais qui nécessitent des objets qu’il faut pouvoir ranger, préparer (vêtement, toilette, ...) et aussi désormais les outils numériques (chargeurs, adaptateurs, …).
  • Un sas temporel existe également avec l’utilisation du trajet pour couper le plus rapidement / le plus nettement possible avec le domicile, en particulier lorsqu’il est le lieu de la vie intense et qu’on part en vacances, ou au contraire, pour en faire un sas de décompression, organiser le lien, la reprise de contacts.

Ces routines d’organisation physiques et temporelles permettent de faciliter le départ et de pouvoir quitter fréquemment son logement.

Le nécessaire alignement entre éloignement physique et psychologique

Si l’éloignement physique est un déplacement qui ne souffre pas d’ambiguïté, l’éloignement psychologique fluctue en fonction de l’attention que l’individu en mouvement porte à la maison quittée. Il peut communiquer avec elle avec les technologies adaptées, se préoccuper de ce qui peut s’y passer en son absence, mais aussi faire en sorte d’établir une rupture, parce qu’il aura mis en place ce qu’il faut pour cela afin de se consacrer à l’activité à destination.

  • Avant le départ : il s’agit de le rendre irréversible grâce aux routines de rangement de la maison (couper l’eau, faire sa valise, vérifier que les portes et fenêtres sont fermées,… ).
  • Pendant le trajet : le déplacement est parfois vécu comme un moment privilégié de décompression, qui permet de s’isoler dans sa bulle (regarder défiler le paysage, lire un livre) ou permet au contraire un moment d’échanges avec ses proches ou ses collègues (par exemple : se faire accompagner à l’aéroport par un parent pour un moment de discussions privilégié, mais ensuite couper son téléphone pendant le vol, s’habiller confortablement et regarder un film).
  • Pendant la période d’absence : celle-ci peut donner lieu à une déconnexion souhaitée de la maison et de l’intensité de la vie quotidienne, familiale et/ou professionnelle (par exemple, le téléphone et les autres appareils électroniques sont coupés). Au contraire, le lien peut aussi être gardé avec son domicile et ceux qui y sont restés : par exemple, les appels et les rituels de communication avec les enfants, rendus possible par le numérique et les communications instantanées. Ce lien est conservé par le biais d’objets pratiques (le téléphone), mais aussi symboliques qui rappellent le foyer et permettent de recréer un univers familier (parfum, grigri, vêtement préféré,…). Le lien psychologique au domicile est également maintenu par la crainte de sa dégradation (colocataires imprécautionneux, cambriolages, incendie,…). Si les technologies de la communication facilitent l’absence, elles peuvent la compliquer en retour par les routines et dispositifs justement mis en place pour tenter de se détacher de la maison (déclenchement d’alarme intempestif,…). Ils obligent l’absent à lui porter une attention contrainte.
  • Le retour : le rapprochement physique constitut un processus de réarrimage avec l’univers domestique. Les dispositifs mis en place lors du départ ont eu pour objectif de préserver la maison et ses occupants, mais ils sont aussi destinés à assurer un retour serein et faciliter une reprise du cours de la vie domestique ordinaire. Les habitants font tout pour conserver un état stable de propreté, de rangement, de fonctionnement qui, préparé avant le départ avec le mode absent ou l’intervention de personnes, doit être retrouvé à l’identique à l’arrivée. Dès lors que la maison commence à échapper à cette image stable, le retour devient source d’anxiété. L’arrivée à la maison permet de se réapproprier son logement : remettre le chauffage, préparer le premier repas, défaire sa valise et traiter le linge sale, pour se réinstaller, mais aussi se préparer à repartir.

3/ Documents à télécharger

Rapport complet de la recherche



Portfolio 1 : Chronologie photographique



Portfolio 2 : Typologie des objets de l’absence

Déplacement

Le déplacement est un franchissement de l’espace par les personnes, les objets, les capitaux, les idées et autres informations. Soit il est orienté, et se déroule alors entre une origine et une ou plusieurs destinations, soit il s’apparente à une pérégrination sans véritable origine ou destination.

En savoir plus x

Mobilité

Pour le Forum Vies Mobiles, la mobilité est entendue comme la façon dont les individus franchissent les distances pour déployer dans le temps et dans l’espace les activités qui composent leurs modes de vie. Ces pratiques de déplacements sont enchâssées dans des systèmes socio-techniques produits par des industries, des techniques de transport et de communication et des discours normatifs. Cela implique des impacts sociaux, environnementaux et spatiaux considérables, ainsi que des expériences de déplacements très diverses.

En savoir plus x

Mobilisation

La mobilisation est l’action par laquelle les individus sont appelés à se mettre en mouvement pour se rassembler dans l’espace public en vue d’une entreprise concertée, que ce soit pour exprimer et défendre une cause commune ou pour participer à un événement. En ce sens, il s’agit d’un phénomène social relevant du champ de la mobilité. Cet article a été rédigé par Sylvie Landriève, Dominic Villeneuve, Vincent Kaufmann et Christophe Gay.

En savoir plus x