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Détails de l'évènement

Mobilités spatiales, méthodologies de collecte, d’analyse et de traitement - 16e colloque MSFS

Scientifique
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Appel à communications
Date de début : 5 Mars 2018 12:30
Date de fin : 15 Mai 2018 02:00
Lieu :
Organisé par : Réseau Mobilité spatiale, fluidité sociale

Problématique et propositions d’axes

Soucieux de décrire le “mobility turn” (Urry, 2008) ou les formes “d’une société à individus mobiles”, les travaux sur les mobilités spatiales se sont multipliés ces deux dernières décennies. La mobilité comme norme, comme principe de gestion des distances, comme support des modes de vie ou encore comme facteur de recomposition des territorialités contemporaines a fait du rapport des sociétés au mouvement un objet d’étude central et transversal des SHS.

Des approches quantitatives aux méthodes compréhensives d’inspirations diverses (constructivisme, phénoménologie, ethnométhodologies, interactionnisme symbolique, courant pragmatiste), les recherches en cours révèlent la diversité des postures théoriques et épistémologiques, des cadres méthodologiques et plus largement des conceptions de la mobilité spatiale. Elles révèlent également la diversité des manières de construire les savoirs et de les interroger : rôle organisateur des flux, comportements de mobilité et socialisation, expériences du mouvement et de l’immobilité, construction des modes d’habiter et des territoires, production des espaces publics et des formes d’urbanité, innovation et transition énergétique, etc. Les apports de l’interdisciplinarité, de la pensée systémique et du pragmatisme et la montée en force des approches qualitatives, attentives aux cadres de l’expérience et aux logiques d’action, ont profondément renouvelé les concepts et les approches de la mobilité.

Simultanément, de nombreux travaux s’attachent à décloisonner les perspectives et les grandes entrées thématiques de la mobilité (migrations, mobilité touristique, résidentielle, quotidienne, etc.) et hybrident les approches dans des formes inédites de dialogue qui s’avèrent nécessaires pour saisir une réalité complexe.

A travers l’analyse et l’explicitation des méthodologies (de collecte, d’analyse et de traitement des données de la recherche) développées dans les recherches sur les mobilités spatiales, nous souhaitons au cours de ce 16ème colloque du GT Mobilités Spatiales, Fluidité Sociale, réinterroger les cadres théoriques et épistémologiques dans lesquels les chercheurs inscrivent leurs recherches. En reprenant les termes de S. Duchesne (2017 : 4), alors que dans les publications “les sections de méthodes montrent ordinairement l’échafaudage qui a permis d’aboutir à des résultats, nous cherchons plutôt à rendre compte de la construction de l’échafaudage”. Au-delà d’une simple description et d’une approche technique des méthodes employées, nous souhaitons encourager les chercheurs à expliciter leurs choix, leurs démarches ou encore leurs outils et la manière dont ceux-ci s’inscrivent dans leur recherche. Pourquoi avoir recours à telle approche ou telle méthodologie ? Quel questionnement théorique permet- elle de nourrir ? Quelles questions permet-elle de documenter ? Comment s’assurer que la méthodologie choisie est pertinente au vu de la question posée ? Enfin, à quelle(s) conception(s) de la mobilité cette méthode renvoie-t-elle ?

Alors que les chercheurs travaillant sur les mobilités spatiales sont issus de disciplines, de cultures et de formations méthodologiques diverses et parfois très éloignées les unes des autres (du statisticien travaillant à partir d’enregistrements GPS au sociologue coutumier des entretiens semi-directifs ou du travail ethnographique), ils travaillent pourtant sur un objet a priori commun, le fait mobilitaire. Dès lors, comment se (faire) comprendre ? Comment assurer une “cohérence” dans le champ des mobilités ? Comment faire jouer les complémentarités ? En faisant émerger et dialoguer différentes réponses à ces questions, ce colloque entend participer à la structuration du champ de recherches sur la mobilité. Il est organisé par l'UMR CITERES dans le cadre du programme de recherche “Mutualisation et méta-analyse de corpus qualitatifs sur les mobilités quotidiennes dans les territoires dépendants de l’automobile” financé et suivi scientifiquement par le Forum Vies Mobiles, institut de recherche financé par SNCF.

Axe 1 “Retour(s) aux sources : matériaux utilisés et méthodes de collecte”

Cet axe a pour vocation de remettre à l’agenda une réflexion ancienne sur les méthodes de collecte et les matériaux utilisés.

D’une part, la montée en force des recherches qualitatives questionnant la mobilité comme fait social total réinterroge la valeur des matériaux issus des enquêtes ethnographiques, des observations participantes, des formes d’expérimentation, des entretiens ou des récits de vie. Elle nous invite à explorer de nouveaux territoires de sens, notamment ce que pourrait apporter la littérature, le cinéma, la photographie et plus largement la production artistique, à la connaissance du fait mobilitaire. Elle nous amène également à explorer et à intégrer dans nos protocoles d’autres modes de capture (photographie, vidéo, jeux, tablette, etc.) que la miniaturisation et la diffusion des nouvelles technologies permettent : qu’apportent ces nouvelles technologies ? Comment renouvellent-elles nos pratiques d’enquête ? Relèvent-elles du mirage technologique ou constituent-elles une opportunité pour renouveler la construction des savoirs ? Autour de quelles questions ou de quels objectifs de recherche ?

Par ailleurs, le numérique devient un champ d’investigation, pour ne pas dire un front méthodologique, riche de promesses mais encore très complexe. Ainsi, les collectes et l’usage de données produites à partir de capteurs (GPS, GMS, autres) se multiplient sans que la diversité des protocoles, des traitements et des finalités ne soit parfaitement balisée. Par exemple, quelles sont les différences dans l’usage et les traitements entre des données collectées via des capteurs « passifs » et des données acquises de seconde main ? Comment peut s’opérer l’enrichissement de données spatio-temporelles a priori muettes ou faiblement enrichies ? La richesse de l’information collectée dans l’enregistrement d’une trace et sa mise en dialogue dans des protocoles composites, rendent possible un large spectre d’usages qualitatifs et/ou quantitatifs. Cette mise en lien est toutefois encore fragile et insuffisamment exploitée/discutée, tant dans la phase de production des données que dans la phase de traitements et analyses. Qu’apportent les croisements entre GPS et d’autres formes d’enregistrement (photos, vidéos, prises de son, interviews) ? De quelle façon permettent-ils de géolocaliser et temporaliser les parcours, les usages du déplacement et les discours produits ?

Le big data offre par ailleurs des perspectives de recherche dont les chercheurs se saisissent pour renouveler l’analyse quantitative des pratiques de mobilité et appréhender les usages du numérique et/ou des télécommunications avec lesquels elles s’entremêlent. Suivant cet objectif, la question de l’accès aux données massives collectées par les opérateurs et des modalités concrètes de traitement reste posée, comme celle de la mise en œuvre d’une démarche où les formes d’organisations collectives émanant des flux s’éloignent d’une appréhension des contextes sociaux ou biographiques. Partant, comment ces champs de données numériques permettent-ils de renouveler/ de renforcer les approches longitudinales nécessaires à la compréhension de l’évolution des mobilités, voire des changements de comportements en termes de déplacement ?

Un autre enjeu de renouvellement provient de l’observation des mobilités elles-mêmes. Les réflexions sur les parcours, la perception des déplacements et/ou des espaces traversés, ou encore des usages qui se déploient dans l’espace-temps du mouvement amènent bien des chercheurs à développer un point de vue “mob-situé” (Pradel et al, 2015) et à développer des « méthodes mobiles » (Buscher et al, 2010). Au plan méthodologique, celui-ci peut prendre la forme de balade, de parcours commenté, d’entretiens embarqués, de mise en situation mobilitaire. Qu’apporte la situation d’enquête en mouvement à la connaissance du fait mobilitaire ? Qu’attend-on et que permet ce changement de point de vue ? Quelles distinctions doit-on opérer entre les méthodes d’accompagnement sur des situations de mobilité “ordinaires” (entretiens embarqués) et les situations d’enquête en mouvement reproduites ou créées de toute pièce (parcours commentés) ? Une réflexion particulière devrait être accordée à tous les matériaux intermédiaires utilisés dans les méthodes qualitatives pour susciter ou réactiver la parole de l’acteur et aiguiser sa réflexivité : photos supports, cartes herméneutiques, vidéos, posters, etc.

Enfin, on pourra s’intéresser aux matériaux « secondaires », collectés par un chercheur mais traités par un autre (dans le cadre d’un même projet, ou d’une analyse secondaire) : ces matériaux doivent-ils être considérés comme spécifiques et traités différemment d’un matériau « primaire » ?

Axe 2 “Traitement des données et hybridation des approches”

S’il y a bien une boite noire, c’est celle du traitement des données d’enquête, alors même que les règles des plans de gestion des données exigent de définir la nature et les objectifs détaillés des traitements. En effet, les publications scientifiques accordent souvent peu de place à la justification et à l’explicitation des méthodes qui gouvernent le traitement et l’interprétation des matériaux. C’est particulièrement vrai pour les méthodes qualitatives où les manières de donner sens et de construire des éléments de preuve à partir de matériaux discursifs sont rarement détaillées alors qu’elles devraient pouvoir fournir des clés ou grilles de lecture aptes au transfert et à la discussion scientifiques.

Cet axe se donne justement pour objectif d’expliciter et de mettre en discussion les conditions de mise en œuvre et l’efficience des méthodes communément utilisées : traitements statistiques de données quanti, analyse des carnets de pratique et des suivis par capteurs GPS, interprétation des matériaux qualitatifs, technique de comptage ou d’observation, etc. Cet axe vise également à faire état des innovations méthodologiques provenant des méthodes hybrides, composites, mixtes : couplage quanti / quali ; exploitation “quanti” de matériaux quali ; mise en regard des pratiques observées et des matériaux narratifs issus d’entretiens ; combinaison entre technique d’observation et recueil par entretien, etc. Il s’agira de questionner l’intérêt scientifique, les prérequis et les limites de telles hybridations.

Une autre interrogation porte sur les manières de mettre en figure ou en image les matériaux d’enquêtes : graphes, croquis, schémas, modèles, cartes. La cartographie, très fréquemment utilisée pour rendre compte des pratiques de mobilité individuelles ou collectives mérite une investigation particulière : quel statut accorde-t-on à la carte, pour quels objectifs ? En quoi la cartographie peut-elle constituer une méthode d’analyse des données relatives à la mobilité ? Quelles questions permet-elle de traiter ? Quel fond, quelle métrique, quelle échelle spatiale, quel pas de temps et quelles informations retenir ? Quelles représentations des systèmes de mobilité la cartographie nous livre-t-elle ? Les cartes sont-elles un résultat final à l’interprétation ou une étape intermédiaire pour la fouille de données ? Quelles sont les contraintes et limites liées aux données collectées à l’échelle de l’individu ?

Axe 3 “Approches inter et pluri-disciplinaires, échanges disciplinaires”

Le champ de recherche sur les mobilités spatiales est constitué depuis ses débuts par des chercheurs de différentes disciplines : sociologie, géographie, psychologie, aménagement, sciences politiques, informatique, etc. Ces différents ancrages disciplinaires induisent des manières différentes de théoriser la mobilité spatiale, mais également des méthodes d’enquête diverses. Le champ de recherche sur la mobilité se caractérise également par de nombreux exemples de collaborations entre chercheurs de disciplines différentes à l’échelle nationale et internationale (Ramadier et al, 2007 ; Depeau et al, 2017 ; Fol et al, 2017 ; Ortar et al, 2015).

L’objectif de cet axe sera alors d’apporter un regard réflexif sur ces échanges croisés à partir d’exemples concrets de recherches inter- et pluridisciplinaires. Comment ces recherches se mettent-elles en place et opèrent-elles, de la collecte aux traitements et interprétation des données ? Quels sont les apports de la confrontation à d’autres cadres théoriques et approches méthodologiques (Dupuy et Duchesne, 2017) ? Quelles en sont les éventuelles limites et difficultés de compréhension ? Un langage commun peut-il émerger ?

Cet axe permettra également d’interroger un éventuel rapprochement des cadres théoriques et des outils méthodologiques. Elle interrogera la circulation des concepts, des notions, des modèles explicatifs et l’usage ou mésusage qui peut en être fait. La fréquentation, et pour certains la collaboration, avec des chercheurs d’autres disciplines ne conduit-elle pas à s’imprégner des concepts et méthodes d’autres disciplines ? Ainsi par exemple, la géographie des mobilités, de plus en plus sensible à la question des marquages sociaux et des inégalités, n’est-elle pas en train de se “sociologiser” ? Symétriquement, les sociologues travaillant sur la mobilité n'intègrent-ils pas les effets de territoire et le rôle organisateur des mobilités dans leurs analyses ?

En outre, on s’intéressera à l’impact de ces croisements disciplinaires en termes d’innovation méthodologique et d’élargissement des méthodes mobilisables pour étudier l’objet mobilitaire. L’interdisciplinarité ouvre-t-elle des perspectives en termes de réduction de la « dépendance au chemin méthodologique » ?

Axe 4 “Mutualisation, partage et analyse secondaire des données de la recherche”

Promu par différents instituts de recherche française comme le CNRS ou l’INRA, le mouvement du data sharing, ou partage des données de la recherche, poursuit différents objectifs : financiers, grâce à une optimisation de données majoritairement produites sur fonds publics ; scientifiques, en participant à la transparence de la démarche scientifique ; pédagogiques, en permettant la réutilisation des données dans différents cadres d’enseignement. Le partage des données de la recherche soulève des enjeux éthiques et juridiques (Bishop & Kuula- Luumi, 2017 ; Huyghe et al, à paraître) ; il nécessite également une réflexion méthodologique sur les conditions de réutilisation (ou analyse secondaire) des données. En particulier, cet axe appelle des interventions traitant de deux problèmes identifiés par J. Heaton (2008) : le problème du data fit et le problème of not having been there.

Dans quelles conditions et avec quelles précautions peut-on réanalyser, croiser et faire dialoguer des données produites au cours de différentes recherches, en des circonstances différentes (lieux, populations, méthodologies) ? Peut-on envisager une analyse diachronique de telles données ? Dans quelles conditions et selon quelle méthodologie ? Comment créer un “méta-corpus” rassemblant des données produites au cours de différentes recherches ? Quelle est la zone de pertinence d’un tel méta- corpus ?

Dans quelles conditions et avec quelles précautions peut-on réutiliser des données produites par un autre chercheur ? Comment concilier les objectifs de partage de corpus de données avec les contraintes liées au respect des données personnelles des enquêtés ? Comment recontextualiser au mieux ces données, rendre compte notamment du contexte de production initial de l’enquête, en particulier historique ?

Enfin, quelles méthodologies mettre en œuvre pour traiter un panel quantitativement important de données qualitatives, majoritairement textuelles (entretiens semi-directifs, entretiens embarqués, etc.) ? Quid de l’utilisation de logiciels d’analyse textuelle pour l’analyse secondaire de ces données ?

Toute expérience de réutilisation de données de la recherche, dans le cadre d’analyses secondaires ou de formations méthodologiques, permettra de nourrir les réflexions autour de ce 4ème axe.

Axe 5 “Publics et terrains d’enquête : quelle adaptation des méthodes ?”

On l’a vu, une diversité de méthodes et d’approches sont mises en œuvre pour appréhender le fait mobilitaire. Si certaines recherches mobilisent des méthodologies classiques ou maintes fois éprouvées, d’autres proposent en revanche des innovations, adaptations, évolutions méthodologiques. Ainsi en est- il notamment des recherches développées dans des contextes “particuliers” : avec des publics spécifiques ou sur des terrains difficiles d’accès. C’est à la “cuisine” de ces recherches que nous nous intéressons ici : aux interrogations, difficultés, hésitations qu’ont rencontrées les chercheurs travaillant dans ces contextes particuliers, aux négociations et choix qu’ils ont dû opérer. Au-delà des populations classiquement enquêtées dans le champ des mobilités (adultes actifs), comment travailler sur les mobilités de publics “spécifiques” ? Comment par exemple accéder et enquêter de manière prolongée auprès de populations nomades, roms ou SDF ? Comment suivre les mobilités quotidiennes de touristes en vacances ? Comment procéder dans le respect des exigences déontologiques pour l’analyse des déplacements et activités quotidiennes (collectées par capteurs GPS ou entretien) ? Cette question se pose avec encore plus d’acuité quand il s’agit de populations enfantines. Quelles modalités d’organisation du travail préalable mettre en œuvre dans la recherche pour garantir le respect des données et le droit de regard des personnes enquêtées ? Par ailleurs, comment travailler sur les mobilités spatiales marquées par la contrainte et la menace (migrations) ou localisées dans des terrains “difficiles d’accès”, marqués par l’altérité et/ou l’insécurité pour le chercheur (terrains en guerre, terrains où le chercheur n’est pas le bienvenu) ?

Quelques références (liste non exhaustive)

Bishop L. & Kuula-Luumi A., 2017. “Revisiting qualitative data reuse: a decade on”, SAGE Open Special Issue: 1-15 Buscher M., Urry J & Witchger K., 2010. Mobile methods, ed. Routledge, 224p. Depeau S., Chardonnel S., André-Poyaud I., Lepetit A. & Jambon F., 2017. « Routines and informal situations in children’s daily lives”, Travel behaviour and society, Elsevier (9) : 70-80 Duchesne S., 2017. « Introduction, La réanalyse des enquêtes qualitatives à l’épreuve de l’expérimentation », Recherches qualitatives Hors-Série (21) : 1-6 Dupuy C. & Duchesne S., 2017. « La réanalyse au service de l’interdisciplinarité ? », Recherches qualitatives Hors-Série (21) : 76-98 Heaton J., 2008. “Secondary analysis of qualitative data: an overview”, Historical social research 33 (3): 33-45 Huyghe M, Cailly L. & Oppenchaim N., à paraître. « Ouverture de données qualitatives à caractère personnel : approche éthique, juridique et déontologique », in Guide de bonnes pratiques éthiques et juridiques pour la diffusion des données en SHS, Presses Universitaires de Provence Ortar N., Boudreau J.A., Vincent-Geslin S., Ribeiro C., Bonnel P., Morency C., Pochet P., Licaj I., Bouzouina L., Martin T. & Verreault H, 2015. Evolution des pratiques de mobilité et du rapport à l’automobile chez les jeunes. Une comparaison Lyon-Montréal. Rapport final projet Evolmob Pradel B., Chardonnel S., Cailly L. & Fourny M.C., 2015. « Les routines de déplacement dans les espaces périurbains : les dimensions collectives des agencements quotidiens », Espace populations sociétés [Online], 2015/1-2 Ramadier T., Carpentier S., Depeau S., Desprès C., Enaux C., Hamza K., Fortin A., Lannoy P., Martin- Roy S., 2007. Les mobilités quotidiennes : représentation et pratiques. Vers l’identité de déplacement, Rapport final du programme ATIP CNRS Jeunes chercheurs, 241p. Urry J., 2008. « Moving on the Mobility Turn », in Canzler W., Kaufmann V. & Kesselring S. (dir.), Tracing Mobilities: Towards a Cosmopolitan Perspective, Farnahm et Burlington, Ashgate Publishing: 13-24.


Format envisagé pour le colloque

Afin de favoriser la discussion scientifique, le colloque sera autant que possible organisé autour de tables-rondes thématiques et non de présentations individuelles. Les sessions qui ne permettraient pas une telle organisation se dérouleront de manière plus traditionnelle. Avant le colloque, les communicants seront invités à produire un texte qui sera relu et mis en ligne. Pour chaque session organisé en table-ronde, deux animateurs interpelleront les communicants à partir de 3 ou 4 questions transversales aux propositions. Les auteurs seront invités à y répondre à tour de rôle (si besoin à l’aide de documents à projeter) ; l’accent sera mis sur les échanges entre les participants et avec la salle.

Comité d’organisation :

Marie Huyghe, chercheuse en aménagement-urbanisme, UMR Citeres, Université de Tours Laurent Cailly, enseignant-chercheur en géographie, UMR Citeres, Université de Tours Nicolas Oppenchaim, enseignant-chercheur en sociologie, UMR Citeres, Université de Tours Benoit Feildel, enseignant-chercheur en aménagement-urbanisme, UMR Eso, Université de Rennes

Comité scientifique :

Hélène Bailleul (ESO), Leslie Belton-Chevallier (Ifsttar), Sonia Chardonnel (Pacte), Sandrine Depeau (ESO), Françoise Dureau (Migrinter), Marie-Christine Fourny (Pacte), Guillaume Garcia (CDSP, Sciences Po), Dominique Joye (UNIL), Joël Meissonnier (Cerema), Nathalie Ortar (LAET), Thierry Ramadier (SAGE), Emmanuel Ravalet (EPFL & UNIL), Stéphanie Vincent-Geslin (EPFL), Kamila Tabaka (Pacte)

Mobilité

Pour le Forum Vies Mobiles, la mobilité est entendue comme la façon dont les individus franchissent les distances pour déployer dans le temps et dans l’espace les activités qui composent leurs modes de vie. Ces pratiques de déplacements sont enchâssées dans des systèmes socio-techniques produits par des industries, des techniques de transport et de communication et des discours normatifs. Cela implique des impacts sociaux, environnementaux et spatiaux considérables, ainsi que des expériences de déplacements très diverses.

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Transition

Les recherches sur la transition s'intéressent aux processus de modification radicale et structurelle, engagés sur le long terme, qui aboutissent à une plus grande durabilité de la production et de la consommation. Ces recherches impliquent différentes approches conceptuelles et de nombreux participants issus d'une grande variété de disciplines.

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Déplacement

Le déplacement est un franchissement de l’espace par les personnes, les objets, les capitaux, les idées et autres informations. Soit il est orienté, et se déroule alors entre une origine et une ou plusieurs destinations, soit il s’apparente à une pérégrination sans véritable origine ou destination.

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Méthodes mobiles

Les méthodes mobiles produisent des connaissances précises en permettant d’accompagner physiquement, virtuellement ou analytiquement les sujets de recherche. Elles s'appuient sur des méthodes d'enquête permettant de suivre des phénomènes matériels et sociaux.

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Informations pratiques :

Modalités de soumission

Ce colloque s’adresse aux chercheurs en sciences humaines et sociales travaillant sur les questions de mobilité spatiale. Les doctorants et jeunes docteurs sont fortement encouragés à proposer une communication et venir participer aux échanges durant le colloque.

Les propositions de communication sont à soumettre avant le 15 mai 2018 sur le site web du colloque ( https://msfs2018.sciencesconf.org/) à la page Soumettre une contribution.

Les propositions sont attendues sous forme de résumés jusque 3.000 signes (espaces compris), en français ou anglais. Devront également figurer un titre, 3 à 5 mots clés, et une bibliographie de 5 à 10 références maximum. Les résumés devront être anonymes (ne pas indiquer le nom, prénom, affiliation de l’(ou des) auteur(s) dans le résumé).

Calendrier :

  • 15/05/2018 : date limite de dépôt des résumés sur le site du colloque
  • 01/06/2018 : retour des évaluations aux auteurs
  • 30/09/2018 : date limite de dépôt des textes de communications (15 à 25 000 signes) sur le site du colloque
  • 20/10/2018 : soumission de 3 ou 4 questions aux auteurs
  • 8-9/11/18 : colloque