
Le véhicule autonome : quel rôle dans la transition mobilitaire ?
Recherches en cours
Début: 01 février 2020
Fin: 01 octobre 2020
À l’heure où la recherche d’innovation mobilise toute l’énergie des entreprises et des gouvernements, le véhicule autonome semble incarner la quintessence d’une innovation promise à révolutionner le futur de l’automobile. Partout dans le monde, les avancées de Google ou d’Uber et les annonces des constructeurs américains, européens ou encore asiatiques sont suivies de près et mobilisent intensément les médias. Dans ce contexte, le Forum Vies Mobiles a confié au think tank la Fabrique Écologique une étude visant à déterminer le degré de participation possible du véhicule autonome à la transition vers un monde plus durable.
Les résultats de la recherche seront présentés le 11 mars 2021 en visioconférence.
La recherche
La recherche interroge la durabilité et la désirabilité du véhicule autonome au regard des enjeux environnementaux et sociaux actuels. La durabilité est envisagée au regard des trois piliers classiques du développement durable : l’environnement, la question sociale et l’économie.
Du point de vue environnemental, le véhicule autonome pourra-t-il contribuer à réduire l’impact CO² du système actuel de la voiture individuelle ? Pourra-t-il le faire dans la temporalité exigée par la lutte contre le changement climatique ?
Du point de vue social, le véhicule autonome pourra-t-il favoriser des usages qui prennent place dans des modes de vie désirés ? Pourra-t-il profiter à tous, non seulement aux plus aisés, mais également aux plus modestes, aux personnes dépendantes (handicapés, personnes âgées, adolescents), etc. ?
Enfin, du point de vue économique, comment seront financées les infrastructures nécessaires au développement et à l’usage du véhicule autonome, dans un contexte de privatisation des infrastructures de transports ?
Pour répondre à ces différentes questions, la recherche vise à analyser et quantifier les impacts écologiques du véhicule autonome, en intégrant tous les impacts directs et indirects. Il s’agira notamment de prendre en compte la consommation de ressources et d’énergie, pour la fabrication et l’utilisation du véhicule, pour les infrastructures, ainsi que pour la production et le traitement des données. Les potentiels effets rebond directs, indirects ou macroéconomiques engendrés par l’utilisation du véhicule autonome seront également analysés. Dans un second temps, des scénarios de développement du véhicule autonome seront élaborés en tenant compte de différents paramètres. Deux modes de développement sont envisageables : d’un côté un développement incrémental du véhicule autonome qui viendrait se substituer au véhicule traditionnel, donc avant tout destiné à un usage individuel ; de l’autre le développement de l’usage collectif du véhicule autonome. Ces scénarisations prendront en compte les types de territoires concernés par le véhicule autonome, les usages possibles étant différents selon les espaces (urbains, périurbains ou ruraux).
Enfin, l’étude s’intéressera à la façon dont pourraient être financées les infrastructures nécessaires au développement et à l’usage du véhicule autonome.
Le groupe de travail
À la suite de l’étude, un groupe de travail sera mis en place et animé par la Fabrique Écologique et le Forum Vies Mobiles. Une liste de questions issues de l’étude sera soumise à un groupe de participants issus de différents horizons professionnels : scientifiques, représentants de la société civile, professionnels de l’écologie ou du développement durable, etc. À l’issue des réunions du groupe, une note sera rédigée afin de proposer des recommandations pragmatiques et concrètes.